Les Pionniers
Ils sont talentueux et redoublent d’effort et d’imagination pour apporter des solutions concrètes à des problématiques sociétales ou environnementales. Ils ont contribué à ouvrir la voie et à montrer le chemin d’une autre forme d’entrepreneuriat possible, alliant non seulement performance économique mais également performance sociétale et environnementale.
Quand certains prônent la start up nation, ils construisent jour après jour l’impact nation. Encore trop peu nombreux, ils font bouger les lignes, pour le meilleur.
Rencontre avec des pionniers de l’impact.
Je rêve d'un monde où mon produit n'existe plus.
Maëlle Chassard
Pour que les entreprises à impact deviennent la norme, elles doivent devenir sexy et désirables.
Romain Trebuil
Nous n’avons jamais levé de fonds. Cela nous force à être d’excellents gestionnaires. On rationalise, on mesure tout.
Charlie Rousset
Si à l’époque certains nous voyaient comme des hurluberlus, nous bénéficions aujourd'hui d'une image aussi professionnelle que les autres.
Pierre Géraud-Liria
Pour les entreprises à impact, la rentabilité est souvent plus longue à atteindre mais c’est un chemin tout à fait envisageable.
Sarah Azens
L'entrepreneuriat est aujourd'hui moins sacralisé, plus accessible, même pour les jeunes. Et c’est une bonne chose.
Clémentine Granet
Les pionniers vus pas les chargés d’affaires
BNP Paribas ACT FOR IMPACT
Pour répondre aux besoins des entrepreneurs à impact, social ou environnemental, BNP Paribas dispose d’un réseau de 200 chargés d’affaires partout en France formés aux spécificités de l’entrepreneuriat social (financements dédiés, mesure d’impact, connexions avec nos partenaires pour accélérer leur croissance).
Entretien avec Maud Gordebecke et Nicolas Garriga.
Maud GORDEBECKE
Nicolas GARRIGA
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De quelle façon votre métier et l’accompagnement bancaire que vous pratiquez ont évolué depuis que vous êtes AFI ?
En sortie de crise, le nombre de projets autour de l’impact a explosé. Beaucoup d’entrepreneurs ont voulu surfer sur la vague en se disant que ça leur permettrait de rebondir. De notre côté, cela nous a forcés à accélérer dans la mise en place de processus afin d’identifier ce qu’il y avait vraiment derrière la notion d’impact et comment on pouvait accompagner spécifiquement ces projets. La réflexion engendrée en interne a conduit à la définition de critères plus clairs et précis. Aujourd’hui, on ne se base plus uniquement sur du déclaratif comme c’était trop souvent le cas mais avant tout sur des preuves (un agrément, un statut à mission, une activité liée à un des 17 ODD, etc…). On quadrille mieux pour que tout le monde soit gagnant.»
Je suis chargé d'affaires depuis maintenant plus de 3 ans pour Act for Impact. Depuis mon arrivée, beaucoup de choses ont évolué et à tous les niveaux. Je remarque par exemple un changement majeur du côté des collectivités territoriales. Elles intègrent de plus en plus la notion environnementale et les aspects de réemploi. Cela fait ainsi naître des opportunités et de nombreuses solutions se créent pour y répondre. Ce qu’il manque encore à mon sens, c’est davantage de cohésion entre les différents acteurs, ce que nous essayons de changer à notre échelle. Notre métier se décloisonne peu à peu. On multiplie les rendez-vous avec les différents acteurs et référents. Cela permet d’avoir une vision de tout ce que chacun fait pour rediriger vers les bonnes personnes le cas échéant.»
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Quel regard portez-vous sur les projets Act For Impact ?
Ce sont les projets qui bâtissent le monde de demain, ils sont essentiels. D’un point de vue personnel, c’est aussi très stimulant d’accompagner ces initiatives. En tant que chargé d'affaires, on se doit de rester à la page pour pouvoir proposer des conseils pertinents et adaptés aux nouvelles exigences. Nous suivons par exemple beaucoup de formations que ce soit sur de la culture générale liée à la transition écologique ou sur des aspects plus techniques. Notre objectif est d’évoluer au moins aussi vite et efficacement que les entrepreneurs que nous accompagnons. Le gros enjeu à mon sens est d'aller plus loin et faire connaître ce dispositif Act for Impact au plus grand nombre. Nous y travaillons quotidiennement mais nous pouvons aller plus loin.»
Ce qui m’épate c’est de voir qu’il y a un espoir dans l’économie durable. Certaines initiatives qui démarraient à perte au début arrivent maintenant à atteindre une rentabilité qui leur permet de se développer. C’est un signal très positif. Je remarque également (et c’est un constat à l’échelle du groupe) que les projets à impact ne sont pas plus à risque que les autres. Et ça, c’est un changement radical. Aujourd’hui, je suis convaincu que l’on peut avoir une économie qui soit à la fois une réussite économique mais aussi raisonnée et raisonnable. En tant que grande banque, nous avons la force de frappe pour apporter un nouveau souffle à ces projets, nous nous devons d’être à la hauteur.»
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Comment imaginez-vous votre métier dans 10 ans ?
Mon métier a déjà beaucoup évolué depuis que je suis arrivée. Cela peut paraître contre-intuitif mais d’une part les processus se sont largement digitalisés, d’autre part cette nouvelle approche du travail est une façon pour nous de passer davantage de temps sur l’accompagnement. On gagne en productivité sur les tâches à moindre valeur ajoutée pour se concentrer sur les entrepreneurs et leurs besoins. À l’avenir, je pense que cette tendance devrait se poursuivre. Les entrepreneurs ne verront plus leur banquier comme un simple interlocuteur pour la recherche de fonds mais plutôt comme un conseiller voire un partenaire. Nous pourrons davantage les aider, leur partager des conseils concrets, des retours d’expérience, les épauler dans leurs démarches. Enfin, il y a un autre aspect qui va grandement évoluer, c’est la place de la RSE. Si c’est un plus aujourd’hui, il y a de fortes chances que cela devienne une condition obligatoire demain.»
J’espère que mon métier n’aura plus besoin d’exister d’ici 10 ans, en tout cas pour la partie impact. Je m’explique. Aujourd’hui, si elle progresse largement, la notion d’impact reste encore marginale. Je rêve d’un monde où demain ces aspects d’impact seront intégrés dans toutes les activités et toutes les entreprises, à tel point que cela en sera devenu la norme. Il n’y aura donc plus besoin d’avoir de nom ou de marque pour promouvoir cette démarche. Mon métier sera celui de chargé d'affaires mais la spécificité impact deviendra une évidence et ne sera donc plus.»
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De quelle façon votre métier et l’accompagnement bancaire que vous pratiquez ont évolué depuis que vous êtes AFI ?
Maud GORDEBECKE
En sortie de crise, le nombre de projets autour de l’impact a explosé. Beaucoup d’entrepreneurs ont voulu surfer sur la vague en se disant que ça leur permettrait de rebondir. De notre côté, cela nous a forcés à accélérer dans la mise en place de processus afin d’identifier ce qu’il y avait vraiment derrière la notion d’impact et comment on pouvait accompagner spécifiquement ces projets. La réflexion engendrée en interne a conduit à la définition de critères plus clairs et précis. Aujourd’hui, on ne se base plus uniquement sur du déclaratif comme c’était trop souvent le cas mais avant tout sur des preuves (un agrément, un statut à mission, une activité liée à un des 17 ODD, etc…). On quadrille mieux pour que tout le monde soit gagnant.»
Nicolas GARRIGA
Je suis chargé d'affaires depuis maintenant plus de 3 ans pour Act for Impact. Depuis mon arrivée, beaucoup de choses ont évolué et à tous les niveaux. Je remarque par exemple un changement majeur du côté des collectivités territoriales. Elles intègrent de plus en plus la notion environnementale et les aspects de réemploi. Cela fait ainsi naître des opportunités et de nombreuses solutions se créent pour y répondre. Ce qu’il manque encore à mon sens, c’est davantage de cohésion entre les différents acteurs, ce que nous essayons de changer à notre échelle. Notre métier se décloisonne peu à peu. On multiplie les rendez-vous avec les différents acteurs et référents. Cela permet d’avoir une vision de tout ce que chacun fait pour rediriger vers les bonnes personnes le cas échéant.»
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Quel regard portez-vous sur les projets Act For Impact ?
Maud GORDEBECKE
Ce sont les projets qui bâtissent le monde de demain, ils sont essentiels. D’un point de vue personnel, c’est aussi très stimulant d’accompagner ces initiatives. En tant que chargé d'affaires, on se doit de rester à la page pour pouvoir proposer des conseils pertinents et adaptés aux nouvelles exigences. Nous suivons par exemple beaucoup de formations que ce soit sur de la culture générale liée à la transition écologique ou sur des aspects plus techniques. Notre objectif est d’évoluer au moins aussi vite et efficacement que les entrepreneurs que nous accompagnons. Le gros enjeu à mon sens est d'aller plus loin et faire connaître ce dispositif Act for Impact au plus grand nombre. Nous y travaillons quotidiennement mais nous pouvons aller plus loin.»
Nicolas GARRIGA
Ce qui m’épate c’est de voir qu’il y a un espoir dans l’économie durable. Certaines initiatives qui démarraient à perte au début arrivent maintenant à atteindre une rentabilité qui leur permet de se développer. C’est un signal très positif. Je remarque également (et c’est un constat à l’échelle du groupe) que les projets à impact ne sont pas plus à risque que les autres. Et ça, c’est un changement radical. Aujourd’hui, je suis convaincu que l’on peut avoir une économie qui soit à la fois une réussite économique mais aussi raisonnée et raisonnable. En tant que grande banque, nous avons la force de frappe pour apporter un nouveau souffle à ces projets, nous nous devons d’être à la hauteur.»
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Comment imaginez-vous votre métier dans 10 ans ?
Maud GORDEBECKE
Mon métier a déjà beaucoup évolué depuis que je suis arrivée. Cela peut paraître contre-intuitif mais d’une part les processus se sont largement digitalisés, d’autre part cette nouvelle approche du travail est une façon pour nous de passer davantage de temps sur l’accompagnement. On gagne en productivité sur les tâches à moindre valeur ajoutée pour se concentrer sur les entrepreneurs et leurs besoins. À l’avenir, je pense que cette tendance devrait se poursuivre. Les entrepreneurs ne verront plus leur banquier comme un simple interlocuteur pour la recherche de fonds mais plutôt comme un conseiller voire un partenaire. Nous pourrons davantage les aider, leur partager des conseils concrets, des retours d’expérience, les épauler dans leurs démarches. Enfin, il y a un autre aspect qui va grandement évoluer, c’est la place de la RSE. Si c’est un plus aujourd’hui, il y a de fortes chances que cela devienne une condition obligatoire demain.»
Nicolas GARRIGA
J’espère que mon métier n’aura plus besoin d’exister d’ici 10 ans, en tout cas pour la partie impact. Je m’explique. Aujourd’hui, si elle progresse largement, la notion d’impact reste encore marginale. Je rêve d’un monde où demain ces aspects d’impact seront intégrés dans toutes les activités et toutes les entreprises, à tel point que cela en sera devenu la norme. Il n’y aura donc plus besoin d’avoir de nom ou de marque pour promouvoir cette démarche. Mon métier sera celui de chargé d'affaires mais la spécificité impact deviendra une évidence et ne sera donc plus.»